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Après la loi immigration, quelle sera la suite du quinquennat ? Borne, Darmanin ou Le Maire posent leurs jalons
information fournie par Boursorama avec Media Services 08/12/2023 à 14:21

Dans le camp présidentiel, pendant qu'Emmanuel Macron se projette sur le "temps long", les principaux acteurs de sa majorité poussent leurs pions.

Le président Emmanuel Macron (2e à droite), aux côtés de la Première ministre Élisabeth Borne, du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin (à gauche) et du ministre de l'Économie Bruno Le Maire (à droite), assistent à une réunion du gouvernement au ministère de l'Intérieur à Paris, le 2 juillet 2023.  ( POOL / MOHAMMED BADRA )

Le président Emmanuel Macron (2e à droite), aux côtés de la Première ministre Élisabeth Borne, du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin (à gauche) et du ministre de l'Économie Bruno Le Maire (à droite), assistent à une réunion du gouvernement au ministère de l'Intérieur à Paris, le 2 juillet 2023. ( POOL / MOHAMMED BADRA )

La Première ministre Élisabeth Borne qui délivre son programme, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire qui multiplie les déclarations, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin en quête d'une majorité sur la loi immigration... Quid de la suite du quinquennat ? La question agite le camp du président.

Jeudi 7 décembre, Emmanuel Macron a reçu quelques dizaines de chercheurs à l'Élysée pour tracer les perspectives de la recherche française. Cette séquence se poursuivra lundi à Toulouse. Une manière, pour le chef de l'État, de projeter son action "au delà de son propre mandat" et de "préparer la France des années 2030 et 2040", fait valoir son entourage.

"Il faut un cap"

Depuis des semaines, le débat politique tourne quasi-exclusivement autour du projet de loi sur l'immigration , qui arrive lundi à l'Assemblée nationale, avec une grande incertitude sur le résultat à l'arrivée. Une sorte de réédition du feuilleton des retraites, les manifestations en moins. "Il est temps qu'on passe à autre chose", reconnaît un des principaux acteurs du dossier. "Il faut un cap qui nous mène vers les JO", glisse un cadre de Renaissance. "Qu'on retrouve un peu de collectif, avec un calendrier, des priorités. Là, on navigue à vue. La balle est dans le camp du président : c'est à lui de décider sur quels fondamentaux il veut repartir", s'impatiente un conseiller ministériel. "On paye cette campagne présidentielle durant laquelle Macron a été incapable de dire où il voulait amener le pays" , poursuit cette source.

Des remontées qui agacent à l'Élysée. "Cette histoire de cap du président, c'est n'importe quoi", balaye-t-on dans son entourage. Tout en ajoutant qu'"à la rentrée (de janvier), un nouveau cycle s'ouvre". Avec un président "en train de travailler à un coup d'accélérateur sur le plein emploi", le grand objectif du second quinquennat. En attendant la parole présidentielle, les principaux dirigeants de la majorité se positionnent.

Borne menacée ?

À commencer par Élisabeth Borne. "Mon ambition de porter des réformes reste intacte", assure la Première ministre au Figaro , égrenant ses priorités pour début 2024. Le programme est dense : loi énergie traitant notamment du prix de l'électricité, deux textes sur le logement, projet pour l'efficacité de l'action publique, projet de loi sur la justice des mineurs, loi d'orientation agricole... Sans oublier une "nouvelle stratégie renforcée de lutte contre les stupéfiants", présentée "d'ici la fin de l'année", ou encore de possibles aménagements pour l'Aide médicale d’État "dans les prochains mois".

La cheffe du gouvernement dirigera-t-elle ce vaste chantier en personne ? "Elle a été maintenue à Matignon pour l'immigration et le budget", mais "elle est en campagne pour rester" , observe ce cadre de Renaissance. Ses soutiens semblent s'amenuiser dans la majorité. "Si on ne remanie pas, on va faire 11 points aux européennes. On a besoin d'un électrochoc sinon le quinquennat sera terminé", s'alarme un jeune député. Un autre s'exaspère du profil de "préfète" d'une Première ministre, "lisant ses fiches" même devant ses troupes. Une critique récurrente au sein de sa majorité.

Le Maire "est en campagne"

Au premier rang des impatients, figure Bruno Le Maire. Nouvelle loi "Pacte" pour les entreprises, indemnisation des chômeurs de plus de 55 ans... Le ministre de l’Économie multiplie les déclarations, pressant le président de "redonner des perspectives de long terme". Avec un clair avertissement sur l'objectif de plein-emploi de ce second quinquennat : sans réformes supplémentaires, "notre modèle social ne nous permettra pas d’arriver à 5% de chômage en 2027" . Bruno Le Maire "veut montrer qu'il est candidat à Matignon. Il est en campagne", juge un ministre. "Il doit penser dans un coin de sa tête que si l'immigration foire, ça va mettre Borne et Darmanin de côté d'un coup", abonde un député.

Gérald Darmanin, enfin, s'est lancé dans un pari audacieux : faire adopter son projet de loi immigration sans 49.3 , en tentant d'arracher des voix ou des abstentions de la droite, sans perdre au passage ses troupes macronistes. "Dans le cadre de la compétition pour devenir Premier ministre, il a voulu montrer que lui saurait créer des majorité", décrypte un député, qui craint que le ministre de l'Intérieur ne se soit "cornerisé".

3 commentaires

  • 08 décembre 16:02

    Aucun des trois !! Car aucun des trois, à des degrés divers, n'a ressenti et intégré le ras-le-bol des français. La pire : E. BORNE, le louvoyant et incapable B. LEMAIRE, et le petit velléitaire DARMANiN ne sont pas aptes à sortir le pays de son marasme !!
    Désolé j'ai oublié un pluriel...


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